Patrick Guillaumont will moderate the session on the future of development funding


Gathering iconic figures and international experts, the World Forum is the place where public and private actors, as well as members of civil society, students, and the media can meet and exchange ideas to fight poverty.

In 2013, 5,000 international participants from over 1,300 different organisations such as associations, public institutions and private companies shared ideas and thoughts with 350 speakers from across the world through60 debates, workshops and networking sessions.

Encouraging exchange is one of the primary objectives of the World Forum: the Market Place which gathered 40 dynamic exhibitors, the Co-creation Spot and several networking events brought diverse actors together to develop innovative projects and new complementarities that will hopefully lay the foundation for future alliances towards a fair and sustainable world.

Goal 2030: Building tomorrow’s world together

The 7th edition of the Convergences World Forum gathered 5000 international professionals in Paris for 3 days of exchange and thoughts on the topic “Goal 2030: Building tomorrow’s world together”.

Preview the general outline of the programme broken down into 3 main pillars:

  • Pillar I: A post-2015 global partnership for sustainable consumption and production (SCP)
  • Pillar II: Sustainable development: new practices, new financing
  • Pillar III: New technologies for change  

 


http://www.convergences.org/


Participation of Ferdi

Focus : the future of development funding (pillar 2 : Sustainable development: new practices, new financing)

Patrick Guillaumont moderated the round table  "The future of development funding : how can funding converge in the post-2015 agenda?"

Brief :

The process of defining the international development agenda to replace the Millennium Development Goals (MDGs) in 2015 is well underway. The envisioned agenda will be based on the collaborative construction of a global partnership with shared responsibilities and Sustainable Development Goals (SDGs) that can be applied to local realities and development disparities. Meanwhile, a funding strategy for the SDGs must also be developed. In these times of redefinition of development models and search of a global partnership, how can the various stakeholders (donors from OECD countries and emerging countries, private sector actors, philanthropists, etc.) contribute to finance the post-2015 development agenda?

Speakers :

Emmanuel FABER
Vice-Chairman of the Board & Co-Chief Operating Officer, Danone

Arancha GONZALES
Executive Director, International Trade Centre (ITC)

Jean-Yves GROSCLAUDE
Executive Director, Head of Strategy, AFD

Simon SCOTT
Head of the Statistics and Development Finance Division (SDF) of the Development Cooperation Directorate (DCD), OECD

Jean-Louis VIELAJUS
Chairman, Coordination SUD

 

Link to the round table : https://storify.com/Convergences/avenir-du-financement-du-developpement-quelles-con

 


Compte-rendu

Après une introduction du débat et des intervenants par Patrick Guillaumont, Simon Scott a présenté un état des lieux sur l’avenir du financement du développement et les nouveaux modèles hybrides de financements.

Pour Simon Scott, l’aide va continuer de stagner, voire baisser en raison du niveau de dette publique de nombre de bailleurs. L’aide a cependant un rôle majeur à jouer, en tant que catalyseur des autres sources de financement, notamment en accompagnant le déploiement d’instruments spécifiques à fort effet de levier tels que les garanties de prêts pouvant permettre à nombre de pays d’accéder à des ressources dont ils sont privés aujourd’hui. Pour Simon Scott, l’APD ne doit être utilisée que lorsqu’aucune autre solution acceptable n’est possible afin d’éviter toute distorsion de marché. Elle doit être au service des initiatives des bénéficiaires et non pas l’objet de projets imposés. Les mécanismes de financement devraient être évalués selon le rapport coût/bénéfice et au regard des alternatives envisageables. Les programmes et projets doivent être élaborés en anticipant la sortie future des bailleurs.

Emmanuel Faber est revenu sur le récent rapport sur l’aide au développement dont il est le coauteur avec Jay Naidoo (un des leaders de l’ANC en Afrique du Sud). Il a insisté sur le besoin d’orienter l’aide vers les acteurs locaux et de susciter les coalitions d’acteurs pour plus d’efficacité. Une des principales propositions du rapport est de développer des mécanismes d’incitations comme notamment la promotion de systèmes de type « paiement sur résultats » pour débourser l’aide de façon plus efficace.

Arancha Gonzalez a apporté le point de vue d’une institution multilatérale sur la coopération entre institutions privées et publiques et les perspectives du crowdfunding. Elle a rappelé qu’une plus grande rentabilité des PME et un degré plus important de formalisation de celles-ci constituaient deux leviers majeurs du développement à soutenir. Le bilan de 50 années d’existence de l’ITC permet de tirer trois conclusions : i) les investissements publics et privés sont complémentaires, notamment lorsque les premiers s’inscrivent dans une démarche de promotion des seconds ; ii) coopérations bilatérale et multilatérale sont également complémentaires, il existe un espace pour les deux formes de support ; iii) les actions les plus efficaces sont celles fondées sur les institutions et les PME locales. Pour Arancha Gonzalez, trois grands sujets doivent être particulièrement considérés : i) des mécanismes de reporting des efforts des acteurs, bailleurs et bénéficiaires, doivent être systématiques ; ii) si des mécanismes innovants de financement sont utilisés, il est nécessaire de bien fixer les règles d’utilisation de ces mécanismes ; iii) il est impératif de s’affranchir du temps politique ou de la nécessité de résultats à court terme. Arancha Gonzalez a enfin rappelé que le crowdfunding était une façon d’autonomiser les projets financés.

Jean-Yves Grosclaude est intervenu sur le positionnement des Agences de Développement en appui ou en accompagnement des systèmes financiers nationaux, publics et privés, sur la nécessaire complémentarité entre tous les intervenants financiers, sur la notion de « blending » financier et institutionnel, et enfin sur le rôle de ces agences comme catalyseurs. lI a souligné que les ressources de financements étaient globalement suffisantes mais mal réparties. Il a insisté notamment sur la complémentarité entre prêts et dons et la nécessité d’arrêter d’opposer ces deux formes de financement dont les objets respectifs diffèrent largement. 

Jean-Louis Viélajus, apportant le point de vue des ONG sur leur rôle dans le nouveau financement du développement, a repris un chiffre cité le matin même par Jean-Michel Severino sur France Inter pour souligner le rôle majeur des ONG selon lequel 40% de l’argent décaissé sur le terrain passeraient par les ONG. Ce chiffre est d’environ un milliard € pour les ONG françaises. Jean Louis Viélajus a regretté ce qu’il appelle l’« APD bashing » à savoir une critique et une remise en cause systématique de l’instrument plutôt qu’une recherche véritable d’amélioration. Il admet bien entendu les problèmes de volume et de mise en œuvre de l’aide, deux éléments régulièrement pointés du doigt par le rapport annuel de Coordination Sud. Il en appelle à une APD consistante et à la recherche d’une plus grande cohérence entre les différents acteurs. Il existe aujourd’hui un dialogue substantiel entre les ONG françaises et l’Etat, les ONG des pays en développement et le secteur privé, sans nier pour autant les divergences de point de vue avec ce dernier sur certains sujets comme la responsabilité sociale et environnementale (RSE) des entreprises. Il appelle enfin à ne pas se focaliser sur l’un ou l’autre des instruments de financements, mais à promouvoir la complémentarité entre tous.

Le mot « complémentarité », qu’il fasse référence à des acteurs ou des instruments, s’est révélé être le leitmotiv de la session.