Le 2 août 2021 le Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux (433 milliards de DTS soit 650 milliards de dollars) afin de faire face aux besoins de réserves extérieures nés de la crise du COVID, avec prise d’effet le 23 août . Ce besoin est particulièrement aigu dans les pays en développement, comme l’a souligné la Directrice générale du FMI, le jour de l’allocation, alors même que la plus grande part de ces nouveaux DTS sont alloués aux pays industrialisés, proportionnellement aux quotas dont la majeure partie est détenue par ceux-ci. Si globalement les pays en voie de développement reçoivent 274 milliards de dollars (soit 42% des nouvelles allocations), les pays à faible revenu (PFR) ne disposent que de 3,2% des nouvelles allocations soit 21 milliards de dollars . Le FMI considère que ce dernier montant est bien inférieur au déficit en réserves de change des pays à faible revenu . C’est pourquoi un consensus s’est fait jour au sein de la communauté internationale, exprimé lors du G7 de juin 2021, pour que les pays industrialisés «recyclent» sur une base volontaire une part de ces DTS en faveur des pays à faible ou moyen revenu. Le communiqué du G7 formule dans un langage alambiqué une ambition de 100 milliards de DTS. En revanche un vif débat se fait jour sur les modalités de cette « réallocation », débat qui éclipse celui de l’utilisation de cette réallocation.