Security and development in the Sahel

October 11, 2016, Bruxelles

A conference-debate at the European Parliament organised by Ferdi and IRD. The book of the Ferdi working group "Linking security and development – A Plea for the Sahel" was presented.


Ferdi and IRD organised a conference-debate on the 11 October, 2016 at the European Parliament on the issue : Security and Development in the Sahel: Can we overcome pessimism? Hosted by 

Cristian Dan Preda, Member of the European Parliament, Vice-Chair of the Subcommittee on Human Rights, member of the Committees on Foreign Affairs and Development

Enrique Guerrero Salom, Member of the European Parliament, member of the Committee on Development, member of the Delegation to the ACP-EU Joint Parliamentary Assembly Speakers 

Moderator : Jean-Marc Châtaigner, Deputy Executive Director of the French Research Institute for Development (IRD)

Sylviane Guillaumont Jeanneney, Emeritus Professor, University of Auvergne, Centre d'Etudes et de Recherches sur le Développement International (CERDI), President of the Ferdi working group Linking security and development – A Plea for the Sahel

Tertius Zongo, Former Prime Minister of Burkina Faso, Special High-level Advisor on fragility in Sahel Region, African Development Bank (AfDB), Member of the Ferdi working group Linking security and development – A Plea for the Sahel

Florence Sylvestre, Head of research, French Research Institute for Development (IRD)

Carla Montesi, Director for West and Central Africa at the European Commission's Directorate-General for International Cooperation and Development (DG DEVCO) 


Cristian Dan Preda, Sylviane Guillaumont Jeanneney, Enrique Guerrero Salom, Jean-Marc Châtaigner, Florence Sylvestre, Tertius Zongo, Carla Montesi

 

 

 

 

 


Compte-rendu

Accueillies par Cristian Dan Preda et Enrique Guerrero Salom, 75 personnes ont assisté à cette conférence où Sylviane Guillaumont Jeanneney et Tertius Zongo ont présenté l'ouvrage Allier sécurité et développement - Plaidoyer pour le Sahel.  Ce plaidoyer, édité par la Ferdi, a été rédigé en réponse à l'idée souvent entendue que le Sahel est une cause désespérée et que l'avenir du Sahel est la migration. Le plaidoyer est le fruit de la collaboration de 11 experts d'horizons différents et recueille les témoignages de 17 personnalités issues de la recherche, de la diplomatie, du développement, de l'humanitaire ou de la défense. Leur partage de connaissance et leur travail soutiennent la conviction que le coût de l'inaction est supérieur aux dépenses que la communauté internationale doit dégager pour le développement du Sahel, que la sécurité et le développement sont intimement liés et qu'une collaboration étroite est nécessaire entre les acteurs publics et privés dont les ONG pour réduire les vulnérabilités des pays du G5 Sahel. Tertius Zongo a d'ailleurs rappelé que la sécurité et le développement sont la responsabilité de tous : des bailleurs et des pays visés par l'aide. Les programmes doivent porter en priorité sur l'éducation, le monde rural et l'amélioration de la gouvernance locale et les pouvoirs régaliens des Etats.

En écho à l'intervention de Sylviane Guillaumont et de Tertius Zongo, Florence Sylvestre a présenté les travaux de l'IRD sur la région du lac Tchad, démontrant clairement l'importance d'agir et de mettre en valeur les ressources du lac mais également de prévoir et d'informer du déplacement des berges du lac. Ces prévisions permettent aux populations et aux pouvoirs locaux d'adapter les investissements.

Carla Montesi a rappelé que le débat de la commission européenne porte en ce moment sur la sécurité et que le Sahel est une priorité de la coopération européenne pour le développement. Pour l'Europe l'enjeu est d'arbitrer l'aide entre la sécurité (ces dépenses pesant de plus en plus lourd dans les budgets des Etats sahéliens) et les secteurs sociaux et de production. En réponse à l'urgence, l'Union européenne s'est dotée de nouveaux instruments : les fonds fiduciaires  d'urgence pour la sécurité et la lutte contre les trafics illégaux qui permettent des procédures plus rapides. Les projets liés à ces fonds fiduciaires ont pour objectif de créer des liens entre sécurité et développement.