Atelier : Assurer la redevabilité des actions entreprises au Sahel

13 janvier 2020, Paris

Atelier organisé par Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (Pôle Fragilités de la Mission Gouvernance démocratique) et la FERDI (Chaire Sahel)

Le suivi des flux d’aide publique au développement, et plus généralement des efforts pour le développement, reste encore mal appréhendé. Il est pourtant essentiel pour la redevabilité des partenaires techniques et financiers et pour l’efficience et l’efficacité de la gestion de ces flux par les pays receveurs. Bien suivre ces flux correspond à l’objectif des partenaires d’adapter leur stratégie à celle des pays récipiendaires.

L’atelier a abordé la question cruciale de la redevabilité des partenaires, en particulier du suivi des flux financiers au Sahel : les connaît-on ? Comment les coordonner et assurer leur bonne comptabilisation ? Comment passe-t-on alors vers un système de collecte harmonisée pour assurer la redevabilité des actions et accroître leur efficacité ? 

Programme

10h : accueil des participants


Session 1: Initiative et instruments de redevabilité au Sahel
10h30-12h
  • Donatienne Hissard, Directrice adjointe du développement durable, Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères  
  • Tertius Zongo, Directeur de la Chaire Sahel, ancien Premier ministre du Burkina Faso 
  • Mikaïlou Sidibe, Expert Infrastructures au sein du Secrétariat permanent du G5 Sahel
  • Jean-Marc Gravellini, Responsable du Secrétariat de l’Unité de coordination de l’Alliance Sahel (UCA) 
  • Modérateur : Patrick Guillaumont, Président de la Ferdi
Une expérience de redevabilité : estimation des flux de financement au Sahel
14h-15h30

Les travaux de la Chaire Sahel sur les flux d’aide au développement ont analysé la qualité des systèmes nationaux de suivi de l’aide sur la base, notamment, d’une comparaison des données nationales avec les données du CAD de l’OCDE. L’étude montre que si tous les pays du G5 Sahel ont mis en place des dispositifs de suivi des financements extérieurs, ceux-ci présentent des insuffisances au regard de la qualité ou de la non existence de certaines données. 

La compréhension de ces écarts, jamais vraiment analysés jusque-là, quoique bien connus des différents acteurs sur le terrain, s’avère indispensable. Ils traduisent l’absence d’une vision globale de l’aide tant des pays receveurs que des donneurs et une perception différente de son rôle. Comment rechercher une efficacité de l’aide sans en avoir une mesure juste et consensuelle?

La session sera introduite par une présentation de l’examen par la Chaire Sahel de la fiabilité des données disponibles en matière de flux d’aide au Sahel. Elle sera l’occasion de discuter des actions menées et à mener pour améliorer la collecte et le suivi des flux dans cette région. 

Intervenants :

Delphine Barret :  Présentation du rapport « Enseignements tirés de la collecte et de l’analyse des données sur l’aide produites par les autorités nationales »

Originalité et difficultés de la méthode retenue, enseignements de l’exercice :

  • Larba Issa Kobyagda : Enseignant-Chercheur, Directeur général de l’Economie et de la planification du Ministère de l'Economie, des Finances et du Développement du Burkina Faso, Point focal Chaire Sahel.
  • Jareth Beain : Directeur du CROSET, Coordonnateur de la Cellule de Suivi-Évaluation des Projets et Programmes Nationaux, Ministère de l'Economie et de la Planification du Développement du Tchad, Point focal Chaire Sahel.

 Point de vue sur la façon d’améliorer la collecte et le suivi des flux des données au Sahel

  • Alban Ahouré, Université FHB de Cocody-Abidjan, Directeur à la Cellule d'Analyse de Politiques Economiques du Centre ivoirien de recherche économique et sociale. 
  • Kouame Traoré Salimata, Enseignant chercheur à l'université Ouaga 2
  • Aussama Bejraoui et/ou Valérie Gaveau, analystes du financement du développement (OCDE, Direction de la Coopération pour le Développement) 

Tour de table

Modératrice : Sophie Maysonnave, Sous-directrice adjointe du Développement, Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

Table ronde - Prochaine étape : L’évaluation dans les zones de fragilité
15h45-17h

L’idée selon laquelle le renforcement et la promotion de la redevabilité des acteurs au Sahel sont essentiels à l’efficacité de leurs actions est largement acceptée. Comment alors les acteurs publics peuvent-ils rendre compte de leurs actions au Sahel menées dans les zones de forte insécurité ? 

Cette table ronde finale discutera des difficultés de mener des évaluations de projets dans les zones de conflit et comment adapter les exercices de redevabilité à ces contextes particuliers. 

  • Jean-Louis Arcand, Professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève et Senior Fellow de la Ferdi
  • François Grünewald, Directeur général de l’URD
  • Serge Michailof, Chercheur à l’IRIS et Senior Fellow de la Ferdi
  • Youssoufou Hamadou Daouda : Vice-Recteur de l’Université de Tahoua (Niger), Doyen de la Faculté de Droit, d'Economie et de Gestion, Directeur du Laboratoire de Recherche et d’Analyse sur le Développement Economique et Social (LARADES), Point focal de la Chaire Sahel
  • Rachel Scott, Chef d’Équipe - Crises et fragilité, Direction de la Coopération pour le Développement (OCDE) 
  • Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (tbc)
  • Modérateur : DPO/EVA