Diversification et fragmentation du financement public du développement

4 avril 2023, Paris et en ligne

La Chaire de la Ferdi sur l'Architecture internationale du financement du développement organise six événements en vue du Sommet de Paris de juin sur le financement du développement des pays vulnérables.

Cette troisième conférence a comporté deux sessions : 

  • Rationaliser la structure éclatée des financements du développement : Nations unies, Banques multilatérales de développement, Institutions régionales (notamment UE), fonds fléchés et fonds verticaux
  • Des taxes spécifiques pour le financement du développement ?
    Pourquoi pas une taxe sur le kérosène ?


1ere partie : Rationaliser la structure éclatée des financements du développement : Nations unies, Banques multilatérales de développement, Institutions régionales (notamment UE), fonds fléchés et fonds verticaux

Le problème de la fragmentation à l’échelle multilatérale n’est pas seulement dû à la juxtaposition d’institutions financières internationales et d’institutions qui dépendent des Nations Unies ou d’instances régionales telles que l’UE, il est dû aussi et plus encore à la multiplication des fonds verticaux publics et privés dont les modalités d’intervention et les modèles d’allocation entre pays diffèrent. Comment accroître la cohérence de ces interventions multilatérales multiples, publiques et privées (institutions philanthropiques, fonds ESG) ?

INTRODUCTION


Présentation du papier Diversification et fragmentation du financement public du développement - Rendre moins opaque et rationaliser la structure éclatée des financements du développement

Alain Le Roy, Ambassadeur de France et ancien Secrétaire général adjoint des Nations unies pour le maintien de la paix

Jean-Michel Severino, Président d’Investisseurs et Partenaires (I&P), ancien Directeur général de l’AFD, Senior Fellow de la Ferdi

Ouverture de la discussion : Stéphane Cieniewski, Conseiller principal pour l'environnement et le climat, Ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. 

PANÉLISTES 

Tertius Zongo, Ancien Premier ministre du Burkina Faso, Directeur de la Chaire Sahel

Arlette Soudan-Nonault, Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, République du Congo (en visio

Issa Sanogo, Coordonnateur Résident des Nations Unies à Madagascar (en visio)

Serge Degallaix, Ancien ambassadeur, Directeur général, Fondation Tunisie pour le développement

Olivier Cattaneo, Chef d'unité, Analyse des politiques et stratégie, Direction de la coopération au développement, OCDE

Bernhard Reinsberg, Maître de conférences à l'Université de Glasgow, chercheur associé à l'Université de Cambridge (en visio)

2e Partie : Des taxes spécifiques pour le financement du développement? Pourquoi pas une taxe sur le kérosène?

Il existe deux catégories de financement dits depuis longtemps innovants : ceux dont les modalités sont « innovantes » (blending, assurances, garanties...) qui sont ceux qui innovent par leurs modalités, et ceux qui visent à mobiliser de nouvelles sources, avec généralement une affectation spécifique. Parmi ces financements figurent notamment des taxes spécifiques affectées. Quels sont leurs avantages et inconvénients ? Comment sont-elles compatibles avec l’implantation générale d’une taxe carbone ? L’éventualité d’une taxe sur le kérozène pourra être examinée dans ce cadre.

INTRODUCTION

Présentation du papier La taxation des carburants de l’aviation civile comme source de financement à destination des pays vulnérables 

Vianney Dequiedt, Professeur d’économie à l’Université Clermont Auvergne, chercheur au Cerdi, Directeur scientifique de la Ferdi, et Responsable scientifique et Technique du Labex IDGM+


PANÉLISTES 

Alice Pauthier, Cheffe de projet – Financement du développement, I4CE

Grégoire Rota-Graziosi, Professeur des universités CERDI-UCA.

Contexte

Dès sa création la FERDI a fait du financement international du développement son programme prioritaire. Elle a parallèlement effectué de nombreux travaux sur la vulnérabilité des pays, ses différentes formes, leur mesure et la façon elles étaient ou pouvaient être prises en compte dans le financement international du développement. Elle est internationalement reconnue pour son expertise sur les questions touchant à la vulnérabilité des pays et ses liens avec leur financement.

Depuis le début de l’année la FERDI a créé une Chaire sur « l’architecture internationale du financement du développement » (AIFD) sous la direction de Philippe le Houérou, Président du Conseil d’administration de l’AFD et ancien Directeur général d’IFC, et avec la participation d’un groupe restreint de personnalités françaises ayant une expérience considérable en la matière et un égal désir de réforme, intervenant toutes à titre personnel: notamment Rabah Arezki, Directeur de recherches au CNRS , ancien économiste en chef vice-président de la Banque africaine de développement ; Bruno Cabrillac, Directeur général adjoint des Etudes et de relations internationales, Banque de  France; Sylviane Guillaumont Jeanneney, Professeur émérite, ancien membre du Conseil d’administration de l’AFD, Conseilller spécial à la Ferdi; Alain de Janvry et Elisabeth Sadoulet Professeurs à l’Université de Californie à Berkeley, Senior Fellows à la Ferdi ; Olivier Lafourcade, ancien Directeur à la Banque mondiale, Président du Conseil d’administration d’Investisseurs et Partenaires (I&P); Alain Le Roy, Ambassadeur de France et ancien Secrétaire général adjoint des Nations unies pour le maintien de la paix ; et Jean-Michel Severino, Président d’Investisseurs et Partenaires (I&P) et ancien Directeur général de l’AFD. 
Le groupe ainsi constitué s’est donné pour but de réfléchir de façon indépendante à ce que devrait devenir le système mondial de financement du développement compte tenu de la situation internationale actuelle et des leçons tirées de l’expérience des 60 dernières années. 

L’annonce faite par le Président de la République française d’un Sommet qui se tiendra à Paris sur le financement des pays vulnérables visant à l’adoption d’un Pacte financier avec ces pays a conduit naturellement la Chaire AIFD à adapter, accélérer et amplifier son programme de façon à apporter des contributions sur un certain nombre de thèmes cruciaux pour l’orientation du Sommet. 

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